Dans l’évaluation des compétences des adultes, l'OCDE définit la "numératie [comme] "la capacité à utiliser, appliquer, interpréter et communiquer des informations et des idées mathématiques" [1].
En novembre dernier, à la Maison de l'Unesco, les Assises de Mathématiques avaient permis de proclamer l'importance des "mathématiques dans une société soucieuse de comprendre et d'agir pour le bien de l'humanité" [2].
Dès lors, il convient de s'interroger sur l'excellence en numératie.
Parmi les cursus de formation, l’École polytechnique tient une place particulière. Son enseignement "met [ses élèves-ingénieurs] à
mi-chemin entre les grandes écoles d’ingénieurs traditionnelles, qui
ont pour but de former des futurs techniciens-gestionnaires de projet,
et les universités telle l’École normale supérieure, où l’on forme de
futurs chercheurs." Pour les premières, "les mathématiques sont un outil ; [pour l’École polytechnique], elles sont un objectif du cours. [3]
Mais pour que cette excellence en numératie soit un "vecteur
de communication entre les chercheurs (qui produisent un résultat de
recherche profondément mathématique) et les techniciens et ingénieurs
(qui sont responsables du génie technique)", il faudra l'associer à une excellence en compétences non cognitives (soft skills).
[1] Programme pour l'évaluation internationale des compétences des adultes, PIAAC, OCDE.
[2] Retour des assises des mathématiques, Maison de l'Unesco, Le sens et le goût des maths au collège, nov 2022
[3] Les mathématiques à Polytechnique vues par un élève : une approche fondamentale, Camille Montalbetti, La Jaune et la Rouge, février 2023